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Asso < *acehoc, est identique au catalan asso > això que le Diccionari català-valencià-balear (Institut d’Estudis Catalans) fait remonter à ĬPSU-HŎC, cependant sans en expliquer la voyelle prothétique a ; *cehoc devient [tsjieo] par la perte de la gutturale finale, avec le résultat [tsjio] > ciò en italien par la prévalence de la sibilante ; comme le e s’évanouit, on trouve [sso] en Aquitaine, en Provence et en Catalogne. On peut faire remonter la présence de la voyelle prothétique a à son inexplicable mais sûre diffusion à peu près dans tout le domaine roman :  il suffit l’exemple  aquest < *eccu’ĭste, acest provençal et roumain. On peut bien expliquer le i du catalan això et du provençal aisso en tant que métathèse de i dans le groupe [tsjieo] > [ssio] > [scjo] > [csjo] > [xjo] > [ixo], à la manière de *cassa > [casstja] > [castscja] > [castscja] > [cactsja] > [cacsja] > [caicsa] > caixa. On devrait aussi trouver la mutation *ec- > *ac- en portugais atanto ou en espagnol adonde < a- *dĕŭnde ; en outre la gutturale, qui s’est évanouie, devrait réapparaître quelque part. En italien *ec- > *ac- ont disparu sans raison. C’est du même pour l’ancien italien adunque, > dunque ( < *tunc), à moins que l’on le fasse remonter de façon incompréhensible à un présumé adumquam. L’occitan médiéval ajoute par habitude le a prothétique par exemple en asenhal < SĬGNĀLEM. Le DOM aussi s.v. Aco (DOM = Dictionnaire de l’Occitan Médiéval,  2021 Bayerische Akademie der Wissenschaften) n’accepte pas de dérivation du a de *ec- > *ac-. Asempre < SEMPER,  atrobament < *tropamentum, atemprar < TĔMPĔRĀRE ne sont que d’exemples de la présence de a qui ne dérive point de *ec- > *ac-, car il n’y a pas de gutturale. L’unique explication du a en question ce n’est que de l’attribuer à la diffusion de la voyelle prothétique pendant la latinité tardive dans une période non précisée.©

copyright prof.  Alessandro Bonacchi

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