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Acte de l’achat de tissus par Viviano Senbrini de Lucques 

Lettre de change ©

Acte de représentation à Burdigala (Bordeaux) ©

Archive d’État de Luques (AÉL)
S. M. Corteorlandini, 1347, mazzo n. 435 ©

À citer: 

Etwaige Zitat: 

Charta de la compra de draps de Vevian Senbrini de Lucca 

Acte de l’achat de tissus par Viviano Senbrini de Lucques 

Lettre de change 

Acte de représentation à Burdigala (Bordeaux) 

Archive d’État de Luques (AÉL)
S. M. Corteorlandini, 1347, mazzo n. 435 ©

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Pistoia 08.10.2021.

Abstract : le notaire Jean de Laubesc ratifie l’acte où le courtier Pietro Bonacchi de Lucques signe un accord commercial avec Guillaume de Jean , qui est né à Lucques, mais est devenu désormais bourgeois de Burdigala (Bordeaux). Pietro achète au nom de Vevian Senbrini des pièces de tissus chez Guillaume par une lettre de change. Dans la confusion des monnaies de la période le paiement s’effectue en pièces boni et legitimi ponderis de aureo Francie (d’or de France de poids exacte)©

Abstract : The notary Jean de Laubesc signs a commercial agreement between the broker Pietro Bonacchi and Williams, son of John, a naturalized Bordeaux citizen ; Pietro buys some woven fabrics from William on behalf of Vevian Senbrini by a bill of exchange in Burdigala (Bordeaux). Among the several values paiement currency is the coin boni et legitimi ponderis de aureo Francie (regular weight of French golden coins). ©

Abstract : in Bordeaux (Burdigala) bestätigt der Notar Jean de Laubesc die Geschäftsvereinbarung zwischen dem Vermittler Pietro Bonacchi von Lucca und dem Kaufmann Wilhelm von Johann, dem Bordelaisen aber in Lucca geborenem. Pietro kauft einige Stücke Stoff von Wilhelm im Namen von Vevian Senbrini per Kreditbrief. In der großen Verwirrung der Handelswährungen werden Zahlungen mit Münzen boni et legitimi ponderis de aureo Francie bezahlt (d.h mit goldenen Münzen von Frankreich, deren Gewichtsanteil und -Berechnung regelmäßig sind). ©

Charta de la compra de draps de Vevian Senbrini de Lucca 

Acte de l’achat de tissus par Viviano Senbrini de Lucques 

Lettre de change 

Acte de représentation à Burdigala (Bordeaux) 

Archive d’État de Luques (AÉL)
S. M. Corteorlandini, 1347, mazzo n. 435 

(1) In [nomine Domini] Amen. Pateat omnibus per hoc presens publicum instrumentum quod anno incarnatione domini M° CCC° XL° VII° (2) die sabbati post impositionem cinerum videlicet octava die mensis martii inditione XV pontificatus clarissimi in XPO patris (3) beatissimi nostri domini Clementis Dei providentia pape VI anno sexto quod in mei notari pape et testium infrascriptorum (4) presentia personaliter constitutus Guillenus Iohannis de Lucca burgensis Burdege pro se et suis vendidit quitavit (5) guirpivit [reli]quit desemparavit in perpetuum Petro Bonachi mercatori de Lucca recipienti istam venditionem (6) cum omnibus aliis et singulis in presenti instrumento publico contentis vice loco et nomine Viviani Senbrini mercatoris (7) florinos decem conmorantes in curia romana ut dixit et pro heredibus seu ordinio dicti Viviani (8) Senbrini decem et centum petias pannorum Anglie tam magnas quam parvas. Item plus duas parvas (9) petias pannorum pe[…] pallia viginti I et petias sargiarum d’Irlanda. Item vendidit et quitavit nomine (10) quo supra presens Guillenus Iohannes de L[ucc]a dicto Petro Bonachi recipienti pro dicto Viviano Senbrini (11) recipiens [. ..] se [. .. conse]quens et omnem [con]ditionem realem personalem et petitionem quod ipse (12) [. ….]ere voluisset vel potuisset in pannis antedictis et pro centum (13) [. ..] vendere scutellas boni et legitimi ponderis de aureo Francie quod ipse (14) [. ..] Bonachi sibi dederat et solverat plene et integre de quo (15) [. ..] mutantes renunciant super hoc omni 

Desemparavit(5) < disamparavit < desantparavit < DĬSANTĔPĂRĀVIT ; guirpivitde guerpir (Du Cange, s. v. Guerpire ; REW 9525 : Werpjan avec la mutation W > gu), dérive de *wurpjan ; ce sont des termes d’actes de notariat assez diffusés en Aquitaine et en Provence (LEGROS 2007 : 251 et NOULENS 1871-1876 : 113 -114) ; ordinium (7) signifie postérité ; en italien devient ordigno (engin). 

exceptioni non habite non (16) [numerate non recepte pecunie ..]a que doli mali fraudis et in factum de uno acto et alio scripto (17) […]ere de quibus quidem pannis supra dictis prefatus Guillenus Iohannis de Lucca (18) recognovi[t. ..] posuit dictum Vivianum in bona corporali possessione et sarcina portare bonam (19) [. ..] guarantiam argua questumque personas in iudicio et examine in quocumque foro ecclesiastico (20) [vel seculari. ..] super hoc ab ipso Guillemo Iohannis de Lucca ad sancta Dei evangelia corporaliter (21) […]us ullo modo supra et de quibus omnibus singulis idem Petrus (22) Bonachi [. .. Guillenus] I[o]h[annes] […] [propria] infrascriptus sibi fieri publicum instrumentum quod sibi concessi[t] agendum in fidem (23) […]ita sumit hic Burdigale in domo habitatoris magistri Helie Artaudi cartularii2Burdegensis anno (24) i[ncarnationis domini M° CCC° XL° VII°] et in presentia predictorum tertia hora vesperorum testibus Nicholao Corssi mercatore de Lucca Huguo (25) Marcelli m[ercatoris] guarantia Ianserico May anglico burgo burdegalensi et prefato magistro Helia Artaudi cartulario burdegalensi (26) a me Johanne de Laubesco, clerico burdegalensis diocesis Sacri Romani Imperii (27) auctoritate publico notario qui premissis omnibus et singulis dum scripta agerentur una cum dictis (28) p […] f[ier]et et omnia et singula audivi et et scripsi et in hanc formam publicam redegi (29) signoque meo solito signavi vocatus et requisitus. 

En Italie cartulariusest entendu généralement en tant que l’acte de notariat plus que le notaire qui le rédige (ZACCARIA 1781 : t 2, 171-172). 

Traduction : Au nom du Seigneur. Amen. Qu’il soit connu à tous que par cet acte publique : en l’an du seigneur 1347 le samedi après l’imposition des Cendres à savoir le 8 mars de mars de l’année XV du pontificat de notre seigneur par providence divine le saint père Clément VI, année sixième, en présence de moi notaire papal et des témoins ci-dessous nommés Guillaume (de) Jean de Lucques bourgeois de Burdigala (Bordeaux) pour lui-même et pour les siens a vendu, cédé, laissé et aliéné à perpétuité à Pierre Bonacchi, marchand de Lucques, qui accepte cette vente, avec l’ensemble des droits et devoirs qui sont contenus dans cet acte publique au titre , au nom et en tant que représentant du marchand Vivien Senbrini, pour dix florins qui se trouvent dans la Curie Romaine ,comme il a déclaré, pour ses héritiers et pour les descendants dudit Vivien Senbrini, cent dix tissus d’Angleterre petite et grande largeur ; encore deux tissus petite largeur, vingt pallia et et des étoffes de serge d’Irlande. Du même le présent Guillaume (de) Jean de Lucques les a vendus et censés audit Pierre Bonacchi, qui les reçoit à nom de Vivian Senbrini, qui à son tour les reçoit […] toute condition réelle et personnelle et la querelle qu’il voudrait ou ou pourrait poser au sujet desdits tissus et les vendre pour cent […] des scutellas d’or de France de bonne frappe et de poids précis, que le même Bonacchi lui avait donné et avait payé complètement et précisément ; à ce regard […] les marchands renoncent à toute exception de ne pas avoir reçu ou payé la monnaye […] ou de tromperie ou de mal ou de duperie ou de la présence d’un autre acte ou écrit. Au sujet desdits tissus ledit Guillaume (de) Jean de Lucques a reconnu […] et en permet audit Vivien la pleine possession sans charges ; encore il donne la bonne garantie contre toute contradiction , querelle et contre qui qui ce soit pour un procès et pour une révision chez tout tribunal ecclésiastique ou séculaire que ce soit ; […] à cet égard par Guillaume (de) Jean de Luques Pierre a été amené personnellement devant les sacrés évangiles de Dieu […] à ce propos et en détail […] Pierre Bonacchi […] Guillaume (de) Jean de Lucques accepte pour lui-même cet acte publique ici à Burdigala dans la maison de propriété du maître cartulaire bordelais Hélias Artaud en l’année de l’Incarnation du Seigneur MCCCXLVII et en présence desdits à la troisième heure des vêpres (quinze heures de l’après midi) et des témoins Nicholas Corsi, marchand de Luques, du marchand Hugues Marcelli à garantie pour Janséric May bourgeois du village et anglais de Bordeaux, du diocèse du sacré romain empire, par moi, Jean de Laubesc, clerc du diocèse de Bordeaux, du Sacré Romain Empire, par mon autorité de notaire publique, qui, après avoir suivi préalablement tous les arguments en détail aussi, de manière que l’on écrivait exactement ce que l’on disait, moi, j’ai écouté tout et en détail aussi et l’ai écrit et l’ai rédigé en cette forme publique et je l’i signé avec mon propre usuel signum tabellionis, car on s’est adressé à mon autorité et moi j’en ai été prié. 

Le manuscrit de L’AÉL S. M. Corteorlandini, 1347, mazzo n. 435, en latin sur le recto et avec deux lignes en bordelais sur le verso, mentionne des marchands de Lucques qui signent un accord de représentation commerciale à Bordeaux.
Le manuscrit a été rédigé par le notaire Jean de Laubesc, clerc du diocèse de Burdigala, à savoir Bordeaux, qui se trouvait à cette époque sous le domaine du roi d’Angleterre Eduard III (1312-1377), qui était aussi duc d’Aquitaine et souverain de l’Irlande. Le pape était Clément VI (Pierre Roger, 1291-1352, pontife de 1342 à 1352), qui avait son siège à Avignon.

Sur le verso du manuscrit on trouve la note en bordelais Asso es la charta de la compra d[e] | draps de Vevian Senorini de Lucca : (c’est l’)acte de l’achat de tissus de Vevian Senbrini de Lucques.

Asso < *acehoc, est identique au catalan asso > això que le Diccionari català-valencià-balear fait remonter au latin ĭpsu-hŏc, ce- pendant sans expliquer la présence de la voyelle prothétique a. *Cehoc devient [tsjieo] par la perte de la gutturale finale aboutissant à [tsjio] > ciò en italien. *Cehoc, donc, par la prévalence de la sibilante et par la disparue de e aboutit à [sso] en Aquitaine, en Provence et en Catalogne. On peut faire remonter la présence de la prothétique a à son inexplicable mais sûre diffusion dans tout le domaine romain : on trouve aquest < *eccu’ĭste, acest en provençal et en roumain. 

On peut expliquer le i du catalan això et du provençal aisso en tant que métathèse de i dans le groupe [tsjieo] > [ssio] > [scjo] >[csjo] > [xjo] > [ixo], à la même manière où *cassa > [casstja] > [castscja] [castscja] [cactsja] > [cacsja] > [caicsa] aboutit en catalan à caixa. Le changement *ec- > *ac- devrait se présenter en portugais atanto et en espagnol adonde < a-*dĕŭnde, où l’on devrait trou- ver la gutturale qui ailleurs aboutit à q. .Il vaut de même pour l’italien adunque, > dunque ( < *tunc) , à moins qu’on le fasse remonter à un présumé adumquam. L’occitan médiéval ajoute habituellement la a prothétique comme en asenhal < SĬGNĀLEM. Le DOM s.v. Aconefaitpasremonterleaà*ec->*ac- ; asempre < SEMPER, atrobament < *tropamentum,atemprar < ᴛᴇ̆ᴍᴘᴇ̆ʀᴀʀᴇnesontque le peu d’exemples de la présence de a qui ne remonte point à *ec- > *ac- pour l’absence de la gutturale. On ne peut donc attribuer le a en question qu’à la diffusion de la voyelle prothétique à l’antiquité tardive du latin d’une époque imprécise . 

Tandis que sur le recto on trouve toujours Senbrini , sur le verso du manuscrit ce nom est écrit erronément Senorini ; l’explication de cette faute est très simple : le trait supérieur du b a été entendu en tant que le signe tironien d’un n ou simplement on a lu o au lieu de b. Le nom Senbrini est identique et très lisible en tant que tel sur deux autres manuscrit de AÉL S. Nicolao, du 19 Dicembre 1287 mazzo n. 233 rigo 2 et Sbarra, 29 Novembre 1306, mazzo n. 289, ligne 3. 

Dans une des lacunes on devait lire aussi que dix florins (7) avaient été versés à Pierre Bonacchi (dederat et solverat de l 14) par Senbrini pour acheter ces tissus à Bordeaux chez Guillaume (de) Jean. Cet argent pour la transaction commerciale avait été déposé chez la Curie romaine d’Avignon, ce qui amène à la conclusion que derrière cet acte il devait y être une lettre de change (Le Goff 1972 : 31-32). Le serment auprès des évangiles était le sceau de la véridicité de ce préalable dépôt financier (LOPEZ 1982 : 112-113 ; 119-121). À cause des lacune du manuscrit on ne peut faire que de suppositions sur le coût réel des étoffes, même si l’on parle de dix florins ; il serait bien intéressant de pouvoir faire le rapport de change avec les dix florins d’or (7) de Florence , qui avait un grand pouvoir d’achat dans toute l’Europe. 

Burgensis Burdege 

Burgensis < mha Bürger < Bürge (KLUGE 2002 s. v.) était au haut Moyen Âge le bon bourgeois, c’est-à-dire celui qui appartenait au patriciens (Chevalier 1982 : 66-76), mais en 1347 l’adjectif ne correspondait plus à la distinction sociale ou d’élite que Richard 2003 : 14 entend par les adjectifs honorable (honorabilis) , discret et sage (discretus et sapiens). En effets ce manuscrit n’appelle burgensis6 que Guillaume de Jean de Lucques : on entend donc en cet acte que ce bourgeois s’était établi à Bordeaux pour ses commerces et en avait pris la citoyenneté ; les autres marchands qui viennent également de Lucques ne sont appelés que par leur nom. Il est à supposer qu’à Burdigala on faisait la même distinction qui se passait à Arles envers 1250 entre illi de burgo et illi de civitate pour aboutir au mot citadinagium (on ne faisait plus la distinction entre les habitants de la ville et ceux du bourg ; Stouff 2000, 185-196) c’est-à-dire entre nobles et bourgeois. Pourtant, pour appeler bourgensis Guillaume, si l’on ne veut pas penser à des questions qui aujourd’hui concerneraient la bureaucratie, il faut au moins le considérer un personnage qui dans la ville avait de l’autorité pour son argent ou par d’autres motivations qui nous restent inconnues. 

Sur le mot burgensis, G. Duby, La société au xie et xiie siècles dans la région mâconnaise, Paris, 1971, p 487 ; H. Pirenne, Les villes et les institutions urbaines, t. 1, Paris-Bruxelles, 1939, p. 386-387 ; A. Chedeville, « De la cité à la ville », Histoire de la Fran- ce urbaine, Paris, 1980, t. 2, p. 103-105 ; B. Chevalier, Les bonnes villes de France du XIVe au XVIe siècle, Paris, 1982, p. 66-76.

Laubesco (26) est la latinisation de *L’aubesc, fytonyme gascon qui entend la Molinia caerulea ou simplement Molinia, appelée aussi auguicha, euguete, aubicha, audicha, aguicha, anguicha, avicha, auba (Dussaussois 2000 : 90). Tous ces phytonimes remontent au latin ALGA, qui devient auga pour la mutation habituelle l > u. Le suffixe latin ĪCĬA –icha désigne en ce cas un lieu où l’alga, à savoir la molinia, est très dense. Auga devient augua par l’insertion de l’infixe u devant g/q, et aboutit à gu/qu, qui peut rester tel comme en auguicha, euguete, ou se vélariser par l’évanouissement de l’élément guttural qui devient qw > u/v/ b/ à la même manière que aubicha et aubesc ; en avicha on trouve l’assimilation et la simplification des labiodentales auwicha > avvicha > avicha. Euguete garde la labiovélaire gw ; en outre ce mot présente le suffixe ǐtta > etta > eta ; le changement a > e est le même que l’on trouve en CASA > chesa > chez. Audicha est une variante de aubicha. 

Il faut remarquer que, si l’on faisait remonter laubesc à Loubès, le village près de Marmande7 ou même à Saint-Loubès, indépendamment de sa position géographique, on remonterait au radical LŬPUM, qui deviendrait Lou- mais pas Lau-. (Chronique, Annales du Midi Année 1892 4-16 pp. 563, où justement l’on nie Lanbesc ou Lambesc).

Bonachi / BonacchiLe nom Bonachi est évidemment Bonacchi < BŎNUM , avec le suffixe –accus. On doit écarter le suffixe péjoratif -accio < acĕum que l’on trouve chez Boccaccio amorazzo < amoraccio de la nouvelle 7 de la 4ème journée ; or, un nom augurale de BŎNU ne peut pas avoir de péjoratif . On écarte du même la prononciation palatalisée chi [c], à la même manière de celle de Nicholao de ligne 24. On trouve des repères dans un document de 1382 où Bonachus Trincie (LC 867) avait un étal avec d’autres marchands dans la place de la Sala à Pistoie. En 1158 est présent le génitif Vechius Bonacci dans les Annales Pisani de Marangone chez ASI 1845 : 18.
Il n’y a pas de différence entre Bonacchi et Bonacci, dont le représentant le plus illustre est Leonard Fibonacci, abrégé de Filiorum Bonacci, comme on peut le déduire des études de MUCCILLO 1997 : s. v. Le texte le plus autorisé de la vie de Fibonacci est le manuscrit du XIII-XIV siècle de la Bibliothèque Apostolique vaticane Palatino, Latina sala cons. sms 399 1343, Carta 1, où dans la rubrique on lit Incipit liber abbaci compositus a Leonardo Filiorum Bonacii pisano anno 1202. On trouve un repère de la même importance dans le manuscrit L.IV.20 de la Biblioteca Comunale degli Intronati di Siena chez ASI 1845 : 887-891 : Leonard Fibonacci est le fils de Guglielmo Bonacci, où Bonaccius fils de quondam Boniti dans un documento de 1109 (ASI 1845 : 888). L’on peut pas se fonder sur l’inscription sépulcrale de 1407 de Bonagiis (ASI 1845 : 891) , ce qui ne peut pas faire remonter l’origine du nom à Bonaceus.
Bonaccioni f. Bonacci achat une pièce de terre en 1095 (RCP 252) ; en tant que témoin on le trouve en 1096 (RCP 267) ; Ildibrandi f. Bonacci est présent en 1095 (RCP 249 e 250) ; on trouve un un autre Bonacci dans un document de 1190 (RCP 239) ; en 1068 Vuidi b. m. Bonacci est l’un des témoins en 1068 (RCP 151 et 152) ; en 1078 un Bonaccio b. m. Imigle vend une pièce de terre (RCP 186), mais ce n’est qu’un prénom, car Imigle semble son nom ; c’est du même pour Bonaccio b. M. Petri de 1095 (RCP 257).
On trouve in domo ser Guidi Bonaccii dans le document de l’Archivio Storico di Lucca del 19 Gennaio 1323 mazzo n. 347 r 45. On rappelle encore Bonacio filio Signoretti (Archivio Storico di Lucca S.M.Forisportam del 30 Novembre 1131, mazzo n. 28 r 13). Dans le document 334 1349 set. 14 451 Collocazione : 430, stanza : Biblioteca “Feliniana” Confessio chez FUGGI 2007 on lit in domo Filiorum Bonacci, avec l’évident repère qui rappelle le mathématique Leonardo.
Arrigeptus Bonacci en 1223 va jurer avec d’autres que Perfetto e Diede sont bourgeois du village de Buggiano et pas de Lucques (LC 183) ; en outre Andeas Bonacci en 1219 jure la paix avec Boulogne (LC ap. 515). Mattheus de Bonaccis est présent au serment de 1188 (DAL BORGO 1765 : 119). Enfin Bonaccio paie cinquant sous d’argent dans un document de 1073 (RCP 164). 

Au sujet de la prononciation de l’occlusive sonore [g] e de la consonne fricative post-alvéolaire sonore [ʤ] on trouve Cecchorino Arrigi (ASL c747, 26) et plus régulièrement Arrighi ASL 1225 ; ASL 1245 ; ASL 1310. Chez Boccaccio Buffalmacco (3ème nouvelle,8ème journée), Ciacco (8a nouvelle, 9ème journée) ; Tacco 10ème journée nouv. 2ème) on trouve le suffixe -acco (Rohlfs §1048) ; c’est du même dans le Libro Croce de Pistoie avec les termes Brunacki de 1087 (RCP 232) et Pedraccus d’un document de 1098 (RCP 277), qui amènent à la conclusion que l’on pouvait prononcer leurs génitifs par la vélaire [kki] où par la palatalisée [cci]. Dans un document de 1223 chez Briani 1623 : 56 est présent Bonacchus de Rocca notarius : ici Bonacchus, paraît en tant que diminutif de Bonaccorso, comme on appelait aussi le fils de Brunetto Latini (Repetti 1835 : 651) ; cependant il n’arrive jamais que l’on abrège Bonaccorso dans le documents, ce qui amène à attribuer une autre origine au surnom du fils de Brunetto . 

On trouve Guido di Bonacco Guasconi (chez Mastursi 2018 : 2041 est un notaire actif depuis 1291) et Biagio di Bonacco Guasconi en tant que priores respectivement en 1359 et 1370 (Rastrelli 1783 : 77 e 116) ; ce n’est pas l’interêt pour le personnage mais la prononciation de la géminée qui est surement vélaire au génitf [kki] et pas palatale [cci]. 

Il arrive du même pour le nom du grand Petrarque, qui se signe Franciscus Petraccus dans une lettre de 1352 (Ciampi 1830 : 52). Dans des documents autographes de Petrarca (Traversarii 1759 : ccvii) on trouve le nominatif Petraccus, l’accusatif Petraccum et l’ablatif Petracco ; le génitif Petracchi est présent dans un autre document de Leonardo Bruni chez le même Traversarii 1759 : ccvii. 

Le nom Petracci est présent dans les feuillets 2-38 de la Bibliothèque Nationale de Madrid 12706 (Ff-110) : les premiers mots d’un Bucolicum Carmen cite : Francisci Petracci poete laureati bucolicorum liber incipit ; le feuillet 36 mentionne encore le nom Petracci : Francisci Petracci poete laureati Liber explicit. Le même nom devient Petraccii : Petracchus, vel Petraccus (utrumque enim in chartis manu-scriptis seculi XIV) id est Petraccii, sive Petri filius Franciscus Florentinus poeta (Traversarii 1968 : 59). La conclusion c’est donc l’évidente confusion graphique entre la prononciation de l’occlusive vélaire [kku] > Bonachu- / Petraccu, et celle de la palatale [c] des génitifs Bonacci, Petracci, Petraccii. Il faut exclure la dérivation d’un terme avec le suffixe -acciu- à la même manière de Fibonacci. 

L’évolution du nom Bonachi / Bonacchi au XIIIème siècle devient donc la même de Petraccus > Petracchi / Petracci /Petraccii.
L’adjectif augurale Bonus prend enfin le suffixe -accu- et devient Bonacci, Bonaccii, Bonacchi. Ce dernier devient Bonachi dans le document signé a Bordeaux. 

Les tissus du manuscrit.

Les tissus du manuscrit étaient pallia, < PALLĬUM, manteaux, et sarge (serges) d’Irlande (pl. du lat. SĒRĬCUM), généralement en soie. On rappelle aussi les serges chez le Dittamondo 4, 26 de Fazio degli Uberti (1305-1367) : Similemente passammo in Irlanda, la qual fra noi è degna di fama per le nobili sarge, che ci manda (de la même manière nous allâmes en Irlande qui est très digne d’honneur chez nous pour les nobles serges qu’elle nous envoie). Boccaccio aussi (Decamerone V, 4) , veut montrer le raffinement de la serge qui couvre Caterina et Ricciardo Manardi quand le père de la fillette avec grande merveille les trouve endormis suite à leur épuisement pendant la nuit. Dans la corniche de la septième journée du Decaméron Boccaccio rappelle des sarge Francesche,ou serges françaises

Sarges (SĒRĬCA) : Le changement C > G s’est passé après la palatalisation de C > ch de la même façon de CANTUM > chant, bien que C ne soit pas la consonne initial ; ensuite on a eu la sonorisation de C > g [ j] probablement par la présence de r ; cependant ce phénomène est inconnu au domaine romain, ainsi que la mutation Ē > a, au lieu de e ou de ie, si l’on doit considérer Ē = ĕ. En outre on ne doit pas confondre ce changement avec l’alternance e/a de lèttore (lettres) comme on trouve dans un autre manuscrit de l’AÉL Archivio dei Notari, Atti notarili Parte I n. 128, Ser Francesco Salani, carta 739r, 5.

Parmi les tissus il y avait aussi des scutellas (13) , à savoir des coiffes pareilles à un bol, que l’on voit sur la tête des personnages des fresques médiévales. Il ne s’agit pas ici de monnaies comme l’on pourrait erronément entendre sur le texte lacuneux pro centum … scutellas boni et legitimi ponderis de aureo … (12-13) ; tout d’abord à la préposition pro ne suit pas d’ablatif qui était sûrement dans la partie endommagée et qui était probablement florinis ; en outre Mémoires : 305 rappelle des scutellas et des ciphos avec la signification évidente d’objets de cuisine. Il est aussi vrai que scutella pour Du Cange (s. v.) est un impôt qui avant 1300 devait être la quantité de blé ou de céréales d’un bol à payer en tant que droits médiévaux ; ensuite ce nom pourrait être devenu la dénomination de la monnaye, qui rappelait de quelque manière l’écu que le roi gardait sur les monnaies, mais cette théorie est plus ingénieuse que solide. Encore on pourrait dire que le roi anglais Edouard II en 1339 avait frappé les scusselli (DU CANGE s. v. scusselli ; MARTINORI 1914 : 468) et que dans le manuscrit on pourrait bien lire scutellas au lieu de scusellos, car le rédacteur écrit presque de la même manière les t et les s, le c et les o ; cependant cette lecture n’est pas appropriée car il s’agirait de l’unique simplification des géminées sibilants dans le manuscrit. 

La monnaie d’exchange. 

Même si la feuille est lacuneuse, nonobstant les inexactitudes communes à plusieurs manuscrits médiévaux, on comprend bien le sens du texte : par cet acte Pierre Bonacchi achète des pièces de tissus au nom de Vivien Senbrini chez Guillaume (de) Jean de Lucques, bourgeois bordelais ; le paiement se fait par des florins boni et legitimi ponderis de aureo Francie , à savoir de bonne frappe et de poids exacte. Cette remarque n’est pas casuelle. 

La devise forte de l’époque était le ducat dans le domaine vénitien d’orient ; en France on trouvait souvent le florin de Florence. C’est Philip IV de Valois (1328-1350) qui en 1336 conçut l’idée de frapper une monnaie pareille au florin, l’écu d’or (Barrandon- Bompaire 1989 : 145) . Son nom remonte à l’écu avec les fleur-de-lis que le roi assis gardait (Denier d’or à l’écu o fleurdalisé, de MARTINORI 1914 : 143) ; il coûtait 25 sous parisis et 54 sous pour le marc de Paris (MARTINORI 1914 : 141). L’occasion propice pour tout le monde vint aussi peu de temps avant 1345 quand à peu près d’un million de florin (Barrandon – Bompaire 1989 : 145) venaient d’être versés par les Bardi de Florence à Edouard III (1312-1377) ; le roi bourguignon ne les 

leur restitua jamais après en avoir gaspillé la plupart pour la guerre des Cent Ans, et amena la famille de banquiers de Florence à la faillite8.
Pour rendre plus compliqués les paiements en Aquitaine, Edouard III frappa le Leopard paru en 1343 (MARTINORI 1914 : 240), et le noble d’or en 1344 (MARTINORI 1914 : 143) , où l’on trouve le roi sur un bateau avec l’épée et l’écu avec l’écusson de France et d’Angleterre ; sur le verso on trouve la croix avec des couronnes et des lions. La frappe du noble de 1344 était de 138 grains et 6/13 ; c’est donc que 39 nobles et 1/2 correspondaient à une libre d’or selon la mesure di Tower pound (MARTINORI 1914 : 340) ; le grain correspond à un grain de blé, qui est l’unité de mesure de 1/7000 de libre, à savoir à peu près grammes 0,0064 ; on doit cependant tenir compte de la subjectivité des mensurations médiévales selon l’achat ou la vente. En France le Noble correspondait à 6 sous et 8 deniers tournois. En 1346 il avait baissé à 128 grains et 1/4 (MARTINORI 1914 : 340) et de 1376 à 1377 frappa l’écu d’or (MARTINORI 1914 : 143) . 

Pour avoir un cadre moins clair et pour comprendre moins facilement la value des pièces boni et legitimi ponderis de aureo Francie (13), il faut rappeler qu’à Avignon de 1342 à 1358 on frappait le florenus fortis , qui par variation monétaire montait de 24 petits jusqu’à 26 (MORONI 1840-1878 : 231) ; mais la solution la plus facile pour l’atelier monétaire avignonnais c’était de frapper le florin de Florence à nouveau avec l’écusson du pape (MORONI 1840-1878 : 230). Probablement cette ruse a persuadé les rois de France et d’Angleterre à frapper en cachette l’or de Florence avec leurs écussons. Or, boni et legitimi ponderis laisse entendre que le frottement même de la pièce pouvait en baisser la valeur par la perte de poids, mais ce n’était le cas plus fréquent. Tout d’abord des finauds de l’atelier monétaire ou d’autres matois pouvaient ajouter de l’or bronze à la pièce d’or pour en ajuster le poids ; encore pour en faire d’autres, on pouvait gratter l’or, comme l’on peut observer sur les pièces qui ne sont pas parfaites. Boni ponderis donc signifie fleur de coin, sans traces d’abrasions ou d’entames, en un mot, ça signifie que la pièce devait avoir le bon poids selon la loi, qui n’était pas cependant celle du roi, mais celle de l’avantage du marchand selon l’achat ou la vente. Le plus grand soin des marchands, donc, était celui de ne pas accepter de pièces dont on n’avait point de certitude qu’elles étaient d’or de poids exacte sans d’autres métaux ajoutés. 

On comprend bien, enfin ; que le loyer de l’argent coûtait très cher à Pierre Bonacchi : probablement il avait déjà des dépôts de florins d’or de Florence qu’il tirait de ses commerces sans changer l’Aquilino de Luques , frappé sous la seigneurie de la République de Pisa de 1342 à 1369 ; l’achat de Pierre aurait coûté plus cher si l’on considère le frais de change de l’Aquilino de Luques au florin de Florence,pour le changer encore avec le florin avignonnais de la Curie romaine (7), où il avait déposé les cent florins, et enfin aux pièces de boni aurei Francie (13) . 

Pour ne pas avoir de problèmes, en conclusion, Pierre Bonacchi avait fait son dépôt chez la Curie Romaine (7) qui payait de bons intérêts ainsi que la bonne garantie de fiabilité. On peut bien penser que l’intermédiation bancaire et financière ait été faite par des banquiers avignonnais avec toute probabilité en relation avec les Médicis qui avaient remplacé les Bardi ou les Peruzzi après leur faillite. 

La faillite des Peruzzi s’est passée en 1343, celle des Bardi en 1345, car les anglais de Bourgogne ou Bourguignons, c’est à dire Edouard III, ne payèrent pas leurs dettes . Boccaccio Decaméron 1, 1, écrit : (Musciatto Franzesi) se posait bien la question de trou- ver homme capable de recouvrer les créances qu’il avait fait à plusieurs bourguignons. Or, la question fondamentale de sa crainte c’était que l’on disait que les bourguignons étaient litigieux malhonnêtes et mauvais ; encore parmi ceux qu’il connaissait, il ne trou- vait personne qui était la racaille qui sans doute ferait face à leur méchanceté (Il se rappela alors de Cepparello ou Ciappelletto). … Fuor solamente in dubbio gli rimase, cui lasciar potesse sufficiente a riscuoter suoi crediti fatti a piú borgognoni. E la cagione del dubbio era il sentire li borgognoni uomini riottosi e di mala condizione e misleali : ed a lui non andava per la memoria chi tanto malvagio uom fosse, in cui egli potesse alcuna fidanza avere, che opporre alla loro malvagitá si potesse (e si ricordò di ser Cepparel- lo o Ciappelletto). … ©

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À citer: 

Etwaige Zitat: 

Alessandro BONACCHI, 

Charta de la compra de draps de Vevian Senbrini de Lucca 

Acte de l’achat de tissus par Viviano Senbrini de Lucques 

Lettre de change 

Acte de représentation à Burdigala (Bordeaux) 

Archive d’État de Luques (AÉL)
S. M. Corteorlandini, 1347, mazzo n. 435 ©

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